Thérèse et Isabelle

Théâtre visuel

La caresse est au frisson ce que le crépuscule est à l’éclair

Violette Leduc

Dates à venir

  • Création : saison 2017/2018
  • Calendrier prévisionnel : à définir
  • Automne 2017 : Résidences de création envisagées Le Labo de la Fée d’hiver
  • Septembre 2018 : Création à la Villa Mais d’ici

Durée

  • 1h30 (approximatif)

Public

  • À partir de 15 ans
Dossier artistique

Équipe

  • Adaptation et mise en scène: Catherine Decastel
  • Assistant à la mise en scène: Romain Blanchard
  • Chorégraphies : Fabrice Taraud
  • Interprètes : Armelle Bossière et Catherine Decastel
  • Scénographie : en cours
  • Vidéaste : en cours
  • Création lumières : Christine Mame

Coproduction et partenariats envisagés

  • En cours

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L’histoire

Une passion naissante dans la nuit d’un dortoir de pensionnat des années 20. Thérèse et Isabelle découvrent la passion du corps, les émois amoureux, le tabou de l’homosexualité, l’irrésistible emprise du désir.

Violette Leduc tente de « rendre le plus minutieusement possible les sensations éprouvées dans l’amour », page après page la liberté et la découverte du corps grandit dans la poésie âpre et précieuse qu’aucune autre écrivaine n’avait osée…

L’autrice

Ecrivaine longtemps méconnue, elle est une figure féminine de la littérature du XXème siècle. Protégée de Simone de Beauvoir, elle gagne la ferveur littéraire de Cocteau, Genet, Sartre, Sarraute…

Dans son écriture, elle ressasse, réécrit, rejoue, replace les événements de sa vie et forme une trajectoire dans ses émotions. Elle est une pionnière dans l’écriture du corps, dans sa façon de le sublimer, de le rendre au monde… A travers l’autofiction, elle révèle, délivre, libère une parole universelle: le rêve d’amour, la solitude, l’abandon, le manque d’amour de soi, le besoin de reconnaissance, l’envie de l’autre, le désir, la passion, la nécessaire altérité…

Ses expériences douloureuses ont nourri son œuvre à vif.

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La mise en scène

Thérèse et Isabelle est une histoire sur la naissance du désir : la découverte du corps, celui de l’autre. Violette Leduc décrit de manière précise, détaillée et chronologique le plaisir sexuel et tout particulièrement féminin. Sa langue ose comme jamais, c’est une ode à l’amour physique …

Pourtant, la mise en scène de Thérèse et Isabelle se construit autour des premières sensations éprouvées dans l’amour. On souhaite mettre l’accent sur l’envolée lyrique des mots, l’émotion, le sentiment amoureux lorsqu’il est ressenti pour la première fois. Comme un écho à l’amour adolescent, la pièce contraste avec le langage très connoté et même cru de Violette Leduc qui ne cache rien de la moindre sensation vécue.

La muse secrète de mon corps c’était elle. Sa langue, sa petite flamme, charmait mon sang, ma chair. Elle ouvrit le col de ma chemise de nuit, elle vérifia avec son front, avec sa joue la courbe de mon épaule. J’acceptais les merveilles qu’elle imaginait sur la courbe de mon épaule. Elle me donnait une leçon d’humilité. Je suis chair et sang, je suis vivante.

Violette Leduc

Le plateau, l’esthétique

Dans les voiles suspendus l’espace s’ouvre et se ferme, donnant tantôt à voir, tantôt à deviner ce qui est par nature caché, secret, intime.

La lumière aussi ne montre pas tout et la vidéo vient donner de l’importance à deux mains qui se frôlent, un sourire qui se cache, une pensée qui n’est pas dite en face…

L’enjeu esthétique et artistique sera de suggérer ce que la puissance des mots de Violette Leduc révèle.

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Ma vie c’était son plaisir. Je visais plus loin qu’Isabelle, je le faisais dans le ventre de la nuit.

Violette Leduc