L’affamée

d’après Violette Leduc

Théâtre

Un texte d’amour brute et sans issue. Catherine Decastel livre ce trop-plein de passion. Une interprétation à la mesure d’un espoir fou

Anna Cusax – CAUSETTE

Dates à venir

  • Festival LGBT fév 2017
  • La villa mais d’ici :  20 mai 2017
  • Avignon off 2017 : Atelier 44

Dates passées

  • Festival off D’Avignon, Espace Roseau : juillet 2015,  23 représentations
  • Théâtre Clavel – Paris 19ème : janvier / février 2015, 14 représentations
  • Aire Falguière – Paris 15ème : octobre 2014, 5 représentations

Durée

  • 1h

Public

  • À partir de 15 ans
Dossier artistique Revue de presse

Équipe

  • Mise en scène et jeu : Catherine Decastel
  • Assistante à la mise en scène et à la dramaturgie : Armelle Bossière
  • Chorégraphie : Fabrice Taraud
  • Création lumières : Christine Mame

Coproduction

  • Résidence au 6B à Saint-Denis.
    Avec le soutien d’Arcadi dans le cadre des plateaux solidaires, du Centre National de la Danse, du Théâtre Jean Vilar de L’île Saint Denis et de La locomotive des arts, bureau d’accompagnement artistique.

L’histoire

Seule chez elle, une femme se met en scène devant un mannequin, image figée de son amour. Elle rejoue ses attentes de rendez-vous, ses élans oniriques, son désespoir de n’être pas aimé en retour et ses désirs de passion. Elle se met à nu devant « elle », son idole. Elle ose lui dire avec pudeur et poésie tout ce qu’elle ne lui dira jamais, ce qu’elle aimerait lui dire, ce qu’elle s’accuse de ne pas lui dire…

Ce journal intime en prose, nous plonge dans une écriture du corps où le désir mène à la folie.

L’autrice

Écrivaine longtemps méconnue, elle est une figure féminine de la littérature du XXème siècle. Protégée de Simone de Beauvoir, elle gagne la ferveur littéraire de Cocteau, Genet, Sartre, Sarraute…

Dans son écriture, elle ressasse, réécrit, rejoue, replace les événements de sa vie et forme une trajectoire dans ses émotions. Elle est une pionnière dans l’écriture du corps, dans sa façon de le sublimer, de le rendre au monde… A travers l’autofiction, elle révèle, délivre, libère une parole universelle: le rêve d’amour, la solitude, l’abandon, le manque d’amour de soi, le besoin de reconnaissance, l’envie de l’autre, le désir, la passion, la nécessaire altérité…

Ses expériences douloureuses ont nourri son œuvre à vif.

La mise en scène

C’est avec le corps que Catherine Decastel choisit d’adapter ce texte. Ainsi, le théâtre dansé côtoie la poésie pour rendre le sublime du sentiment amoureux et l’angoisse de la solitude.

Le spectacle s’attache à mettre en évidence les blessures aussi belles et complexes qu’universelles et émouvantes de l’amour et de la solitude, et révèle une véritable résonance contemporaine du texte.

Rarement le désir féminin, ses méandres, ses espoirs, ses déceptions, l’illumination qui lui est propre et ses béatitudes ont été données à ressentir avec une telle force. La performance de Catherine Decastel est remarquable.

Michèle Bigot – THÉÂTRE DU BLOG

Le plateau, l’esthétique

La lumière bleue et vive marque la présence de l’actrice sur scène qui tourne comme une petite ombre autour de l’être aimée, représenté par un buste de mannequin.

Le plateau se dessine à travers un duel, un corps à corps entre l’être aimé et Violette Leduc.

Le corps de Catherine Decastel incarne l’écrivaine jusqu’à la folie… Intense !… Ce texte brûlant, empli d’onirisme, de mysticisme et de folie sert de matrice à la mise en scène. Elle signe un spectacle profond et poétique. Saisissez sans attendre cet onirique voyage qui mène à l‘aliénation des sentiments et laissez-vous embarquer aux frontières de la conscience… Catherine Decastel est fascinante dans la peau de Violette Leduc.

Olivier Fregaville-Arcas – L’ŒIL D’OLIVIER